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© Capture écran Youtube / Poupette

L’influenceuse Poupette Kenza dans la sauce pour des pro­pos antisémites

L'influenceuse Poupette Kenza, suivie par plus de 1,2 millions d'internautes sur TikTok, est au coeur d'une polémique après avoir tenu des propos antisémites dans une story Instagram ce mercredi 15 mai. La ministre à l'Égalité Aurore Bergé a annoncé qu'un signalement allait être fait auprès de la justice.

Poupette Kenza, de son vrai nom Kenza Benchrif, influenceuse connue pour être souvent au cœur de polémiques, se retrouve à nouveau au cœur d’un scandale après avoir tenu des propos antisémites dans une de ses stories Instagram mercredi 15 mai. En effet, après avoir affirmé à ses 1,2 million de follower·euses “Je vous le dis, au moins c’est clair et net, je suis une pro-palestinienne”, l’influenceuse se lance dans une justification plus problématique… “Je ne travaille pour aucune personne sioniste ou juive […] Je n’ai aucun partenaire, aucun agent qui est juif ou quoi que ce soit.”

La vidéo de celle qui s’est fait connaître pour ses stories Snapchat – elle a été condamnée en 2023 pour pratiques commerciales trompeuses et est régulièrement accusée de trop exposer ses enfants sur les réseaux sociaux – est alors rapidement relayée et atteint le million de visionnages. Les critiques s’accumulent. “L’influenceuse Poupette Kenza qui décide de prendre la parole concernant le conflit israélo-palestinien, car elle craint d’être ‘boycottée’, tient des propos honteux à la limite de l’antisémitisme. En quoi c’est mal d’avoir des amis ou des collègues juifs ?” commente une internaute sur X. “Refuser de travailler avec une personne en raison de sa religion est une discrimination. C’est inacceptable”, commente une autre internaute, toujours sur X.

Rétropédalage express

Il faudra quelques heures à l’influenceuse pour revenir sur sa (grosse) bêtise et présenter des excuses dans une nouvelle story Instagram. “Je me suis mal exprimée, j’ai dit que je ne travaillais pas avec les juifs. Nan les filles, moi je n’ai rien contre les juifs, je n’ai rien contre les chrétiens, je n’ai rien contre les musulmans. C’est juste contre les sionistes et ceux qui financent le génocide […] contre ceux qui cautionnent et défendent ça. S’il y a des poupettes [surnom donné à ses abonné·es, ndlr] qui sont juives, qui me suivent et qui sont contre tout ce qu’il se passe, il n’y a pas de soucis, bienvenue dans la team”, explique l’influenceuse. “Je ne suis pas antisémite. Je me suis mal exprimée et je m’en excuse. Juif ne veut pas dire sioniste, voilà pourquoi il est délicat de prendre la parole devant des millions de personnes. Je suis avec les chrétiens, les musulmans et les juifs. Mais je ne suis pas avec l’antisémitisme. Je m’excuse profondément si mes mots ont pu heurter. Ce n’était pas l’intention”, poursuit-elle.

Appel au boycott

Malgré les excuses présentées par l’influenceuse, les appels au signalement de son compte se sont multipliés. “Vous pouvez signaler la story pour incitation à la haine ici, si jamais son compte saute, finito la belle vie à Dubaï.” En dépit de sa prise de position pro-palestinienne, certain·es internautes appellent à inscrire l’influenceuse sur la liste “Blockout” de boycott des personnes à forte notoriété qui n’ont pas utilisé cette notoriété pour aborder la guerre à Gaza – en l’occurrence, non plus pour son silence mais pour sa sortie antisémite. Résultats des courses, depuis ce matin, le compte Instagram de Poupette n’est plus accessible. Le lien direct entre la story polémique et la suspension (ou la suppression) de son compte n’est pas établi pour le moment. Reste à voir si l’influenceuse prépare un grand retour…

En ce début d'après-midi, Aurore bergé, ministre chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations s'est exprimée sur l'affaire Poupette sur X : "Boycotter des femmes et des hommes en raison de leur identité ou religion, c'est évidemment illégal. Une 'influenceuse' s'est à nouveau illustrée récemment. Face à l'antisémitisme, au racisme, je ne laisserai rien passer. La DILCRAH [Délégation interministérielle à la lutte contre le racisme, l'antisémitisme et la haine anti-LGBT, ndlr] sera chargée de faire un signalement au procureur de la République."

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