En 2022, les droits de retrait exercés par les enseignant·es ont augmenté de 15 % dans le premier degré et de 66 % dans le secondaire, d’après l’analyse annuelle des signalements réalisée par le ministère de l’Éducation nationale et révélée par France Info.
Le droit de retrait, comme celui exercé récemment par le personnel pédagogique du collège Jacques-Cartier, à Issou (Yvelines), peut être exercé par un·e professeur·e en refusant de venir travailler parce qu’il ou elle estime qu’il ou elle est dans une situation de danger grave et imminent. Dans 22,6 % des cas, selon les signalements reçus par l’Éducation nationale, il s’agissait, en 2022, de risques biologiques liés au Covid-19. Ensuite, c’est le manque de personnel qui est en cause, dans 14,5 % des cas. Les agressions et les violences sont la troisième raison invoquée pour les droits de retrait (11,3 %), à égalité avec les risques liés aux bâtiments. Les menaces externes, venant notamment de parents d’élèves et les intrusions représentent 8,1 % des cas. Selon les syndicats, les enseignant·es sont aujourd’hui mieux formé·es à ces signalements et n’hésitent plus à y avoir recours.
Enseignant·e, un métier à risque
Même celles et ceux qui n’y ont pas recours pointent des risques encourus dans le cadre de leur métier : pour un tiers des cas (35,8 % dans le primaire, 36,8 % dans le secondaire), ils concernent les risques psychosociaux. C’est-à-dire des difficultés de gestion de classe, un nombre d’élèves trop important, des enfants trop difficiles à gérer ou des menaces de la part de jeunes ou de parents. Enfin, environ un quart des cas (25 % en premier degré et 29,7 % en second degré) concerne l’ambiance thermique, c’est-à-dire la mauvaise isolation des bâtiments scolaires dont pâtissent élèves et professeur·es.
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