a group of people hiking through a forest
© Anderson Schmig

Bafa : les animateur·rices seront bien­tôt formé·es à la lutte contre les vio­lences sexistes et sexuelles

Les candidat·es qui pas­se­ront le Brevet d'aptitude aux fonc­tions d'animateur (Bafa) seront désor­mais formé·es à la pré­ven­tion contre les vio­lences sexistes et sexuelles. Ils appren­dront à recueillir la parole des enfants et adolescent·es qui auraient été vic­times de vio­lences au sein de leur foyer.

Ce jeu­di, le secré­ta­riat d'État à la Jeunesse a annon­cé que les 50 000 ani­ma­teurs, qui passent chaque année le Brevet d’aptitude aux fonc­tions d’animateur·rice (Bafa), seront désor­mais formé·es à la pré­ven­tion contre les vio­lences sexistes et sexuelles (VSS). Un module spé­ci­fique sera ajou­té à la for­ma­tion pour que les animateur·rices puissent être en mesure de pré­ve­nir les VSS et d’écouter les enfants qui évo­que­raient des vio­lences vécues dans leur foyer.

Pour Sarah El Haïry, secré­taire d’État en charge de la Jeunesse, recueillir la parole d’enfants vic­times ne s’improvise pas : « Il faut savoir ce qu’il faut dire, ou ne pas dire, pour qu’ils puissent s’exprimer sans se fer­mer, puis réagir de manière adap­tée, connaître les pro­cé­dures à suivre pour signa­ler les faits… » explique t‑elle ce mer­cre­di auprès de Ouest-​France. D'après elle, plus de 800 000 contrôles sur « l’honorabilité des inter­ve­nants » sont réa­li­sés chaque année, entrai­nant des exclu­sions sys­té­ma­tiques dès qu’un pro­blème est détecté.

Les animateur·rices devront signer ce jeu­di une charte de 12 enga­ge­ments. Parmi eux figurent l'obligation « d'inscrire la pré­ven­tion et la lutte contre les vio­lences sexuelles et sexistes dans le pro­jet édu­ca­tif », « de sen­si­bi­li­ser les mineurs et infor­mer les familles et les par­te­naires sur les VSS et les ques­tions d’égalité de genres, au moyen de res­sources adap­tées, et si pos­sible, réa­li­sées en concer­ta­tion avec les pro­fes­sion­nels et le public. » ou encore « d'orienter les vic­times vers les struc­tures de prise en charge psy­cho­lo­gique, admi­nis­tra­tive et/​ou judi­ciaire. ».

Une cam­pagne de sen­si­bi­li­sa­tion sur les réseaux sociaux

Le gou­ver­ne­ment dévoi­le­ra ce jeu­di une cam­pagne de sen­si­bi­li­sa­tion aux VSS qui sera dif­fu­sée entre le 10 juillet et le 6 août sur les réseaux sociaux (TikTok, Youtube, Snapchat et Instagram). Des pla­te­formes qui sont très uti­li­sées par la jeune géné­ra­tion. Cette cam­pagne inci­te­ra les jeunes à s'adresser aux adultes réfé­rents dans les camps de vacances, s’ils sont vic­times de vio­lences intra­fa­mi­liales. D'autres mes­sages seront des­ti­nés aux parents d'enfants âgé·es de 2 à 17 ans pour les ras­su­rer et leur dire que « leurs enfants sont en sécu­ri­té, pré­ser­vés des vio­lences sexuelles et sexistes pen­dant leurs vacances en centre aéré ou en colo­nie. », d'après Sarah El Haïry.

En mars 2022, le mou­ve­ment #MeTooAnimation (deve­nu l'Association Young and Safe) a été crée par l'animatrice Anissa Maille afin de dénon­cer les VSS dans l'animation. La jeune femme a d'ailleurs contri­bué à ce pro­jet gou­ver­ne­men­tal. « Les vio­lences sexistes et sexuelles dans l’animation ne dis­pa­raî­tront évi­dem­ment pas du jour au len­de­main mais cette évo­lu­tion du BAFA reste une très grande vic­toire et un espoir pour les futures géné­ra­tions d’animateur.rices qui s’occuperont des enfants et adolescent.es », a t‑elle décla­ré ce jeu­di sur l'une de ses publi­ca­tions Instagram.

Lire aus­si l #MeTooAnimation : Anissa, l'animatrice en lutte contre la pédo­cri­mi­na­li­té dans les colos

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