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© Capture écran X/ @CerfiaFR

“Appel man­qué de Maman” : quand la com de Deliveroo pour la fête des Mères déraille

Faire irrup­tion dans le dimanche pei­nard de ses client·es pour les enjoindre à fêter une bonne fête à une mère éven­tuel­le­ment décé­dée : c’est le faux pas pénible que nous a impo­sé Deliveroo hier.

Ça a dû brains­tor­mer fort, au ser­vice mar­ke­ting de Deliveroo, pour trou­ver com­ment hame­çon­ner le·la client·e pour la fête des Mères et se démar­quer des mil­liers d’entreprises qui tentent des opé­ra­tions com­mer­ciales périlleuses et sans filet à l’occasion. Mais sur ce coup-​là, Deliveroo a bien réus­si à faire par­ler de lui. Dimanche 26 mai, l’ensemble des utilisateur·rices de l’application de livrai­son de repas et rési­dant en France a reçu la noti­fi­ca­tion sui­vante, sur les coups de 11 heures : “Appel man­qué de Maman 📞 Fausse alerte, ceci est un exer­cice ! Profitez de cette simu­la­tion pour fêter une bonne fête à votre maman 🙂❤️” Pour un peu, on regret­te­rait presque les pro­mos sur la les­sive et les aspi­ra­teurs nous appe­lant encore récem­ment à célé­brer “la meilleure per­sonne du monde”.

On ima­gine aisé­ment la stu­peur des per­sonnes qui n’ont plus leur mère auprès d’elles face à cet “appel man­qué de Maman”. Sur X, ils et elles ont été nombreux·euses à faire part de leur tris­tesse face à ce coup de com pas vrai­ment utile et rela­ti­ve­ment indé­li­cat. “Merci @Deliveroo_FR pour la mal­adresse ! Grosse pen­sée à tous ceux qui, comme moi, ont eu le cœur ser­ré en voyant cette noti­fi­ca­tion parce qu’ils n’ont plus la chance de rece­voir d’appels man­qués de leur maman”, a ain­si twee­té Alissone. “J’aimerais expli­quer à @Deliveroo_FR à quel point ceci peut être angois­sant et hor­rible, mais je pré­fère dés­ins­tal­ler leur ser­vice”, affirme Thibault. “Parfois, je me demande com­bien de génies ont vali­dé une déci­sion aus­si écla­tée au sol ???”, inter­roge Maggie.

Prise dans les pieds de son bad buzz, la socié­té qui avait déjà été cri­ti­quée pour, le 1er avril 2021, avoir envoyé un mail à ses client·es pour une fausse com­mande de piz­za à 466,40 euros en guise de pois­son, a pré­sen­té ses excuses sur BFM-​TV. “Nous regret­tons l’envoi de cette noti­fi­ca­tion, a indi­qué la boîte par ailleurs défa­vo­ra­ble­ment connue pour faire tri­mer ses livreur·euses à vélo et condam­née pour tra­vail dis­si­mu­lé en 2022. C’était une mal­adresse de notre part et nous nous excu­sons auprès de tous ceux que ce mes­sage a pu bles­ser.” Mmh… C’est ce qui s’appelle péda­ler dans la semoule.

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