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Trois BDs sélectionnées par Causette (DR)

"Friday", "Les Enfants du rêve chi­nois", "Révolution"… Nos recom­man­da­tions BD du mois de janvier

Causette a sélec­tion­né trois bandes des­si­nées très dif­fé­rentes, d'une plon­gée dans la Révolution fran­çaise à un polar feuille­to­nesque impré­gné de fan­tas­tique, sor­ties ce mois de janvier.

Il y a trois ans, le pre­mier volet de Révolution !, cette fresque annon­cée en quatre par­ties et jus­te­ment récom­pen­sée d’un Fauve d’or à Angoulême, impres­sion­nait par sa recons­ti­tu­tion minu­tieuse et son souffle roma­nesque. La suite pro­pose une immer­sion peut-​être encore plus sub­tile dans le tour­billon révo­lu­tion­naire, des fau­bourgs aux salons pari­siens. Avec un accent mis sur les tra­vailleuses (sou­li­gné dans la post­face de l’historienne Dominique Godineau) et des per­son­nages fémi­nins com­plexes, comme Louise, la domes­tique qui se retrouve aux pre­mières loges des évé­ne­ments de la vie poli­ti­que.

Révolution II. Égalité – Livre 1, de Florent Grouazel et Younn Locard. Actes Sud, 300 pages, 28 euros.

Dans Les Enfants du rêve chi­nois, Luxi, étu­diante chi­noise en ciné­ma à Paris, revient dans son pays natal pour réa­li­ser le por­trait d’une amie ins­ti­tu­trice et les­bienne res­tée dans une région rurale. Mais bien­tôt, elle est arrê­tée et se fait confis­quer ses rushes. En racon­tant ce tour­nage raté, sa BD n’en dit fina­le­ment pas moins sur une socié­té cor­se­tée et para­noïaque « où les enfants n’ont pas le droit de gran­dir » et ne sont auto­ri­sés « qu’à vieillir », confor­mé­ment au « rêve chi­nois » de Xi Jinping. Un témoi­gnage où l’amertume se mêle à la révolte, avec une aqua­relle à contre-​emploi, qui sou­ligne la psy­chose engen­drée par le système.

Les Enfants du rêve chi­nois, de Luxi. Sarbacane, 192 pages, 25 euros.

Friday, conte d’hiver tout droit venu des États-​Unis, soigne son ambiance en l’enveloppant sous un épais man­teau nei­geux, habi­le­ment uti­li­sé par la colo­riste Muntsa Vincente. On suit la jeune détec­tive Friday Fitzhugh, de retour dans sa petite ville de Nouvelle-​Angleterre pour les vacances et confron­tée à d’étranges phé­no­mènes, tan­dis que son ado­les­cence s’éloigne dou­ce­ment. Un par­fait concen­tré de ce que le comic peut offrir de meilleur lorsqu’il prend les atours du polar feuille­to­nesque impré­gné de fan­tas­tique, dans la droite ligne d’Edgar Allan Poe comme de Stephen King. Vivement la suite !

Friday, d’Ed Brubaker, Marco Martin et Muntsa Vincente. Glénat, 120 pages, 19 euros. Sortie le 11 janvier.

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