mia harvey SBf1gahpDxo unsplash 1
© Mia Harvey / Unsplash

Un·e Français·e sur deux ignore qu’une per­sonne séro­po­si­tive qui suit cor­rec­te­ment son trai­te­ment ne trans­met pas la maladie

Alors que la Journée mon­diale de lutte contre le VIH a lieu le 1er décembre, une nou­velle étude du Centre régio­nal d’information et de pré­ven­tion du sida et pour la san­té des jeunes (Crips) dévoile que les Français·es manquent de connais­sances en matière de pré­ven­tion et de dépistage.

Les résul­tats d'une nou­velle étude du Centre régio­nal d’information et de pré­ven­tion du sida et pour la san­té des jeunes (Crips) d'Île-de-France en par­te­na­riat avec Harris Interactive démontrent que les français·es mécon­naissent les avan­cées en matière de pré­ven­tion et de dépis­tage du VIH. Bien que huit Français·es sur 10 affirment spon­ta­né­ment être bien informé·es sur le VIH, seul·es 17% estiment être "très" bien informé·es.

En témoigne leurs lacunes en matière de pré­ven­tion, puisque près de 2/​3 des Français·es pensent que le pré­ser­va­tif est l’unique mode de pré­ven­tion contre le VIH. En matière de dépis­tage aus­si, l'information laisse à dési­rer, seule une maigre majo­ri­té de Français·es décla­rant savoir que le dépis­tage est gra­tuit dans tous les labo­ra­toires d’analyses médi­cales (59%), et ne néces­site pas d’ordonnance. Un·e Français·e sur deux ignore par ailleurs qu’une per­sonne séro­po­si­tive qui suit cor­rec­te­ment son trai­te­ment ne trans­met pas la mala­die (53%) et qu’il existe un trai­te­ment pré­ven­tif afin d’éviter d’y être contaminé·e (45%). Un manque de connais­sances qui peut par­ti­ci­per à la per­pé­tua­tion du stig­ma qui entoure la mala­die et les per­sonnes qui en sont atteintes. 

"Quand envi­ron 5 000 conta­mi­na­tions au VIH sont décou­vertes chaque année dans notre pays, il va sans dire que pour atteindre l’objectif du contrôle de l’épidémie d’ici 7 ans, la réponse doit être forte et volon­ta­riste. Nous avons là un triple défi : infor­mer pour concré­ti­ser l’accessibilité à la pré­ven­tion et au dépis­tage, outiller les jeunes sur l’éducation à la sexua­li­té, et for­mer les pro­fes­sion­nels de san­té pour leur per­mettre d’aborder la san­té sexuelle en entre­tien", déclare en marge de la sor­tie de cette étude Bastien Vibert, res­pon­sable des pro­grammes VIH – Crips Île-​de-​France. Des reven­di­ca­tions mises en avant à l'approche du 1er décembre, Journée mon­diale de lutte contre le VIH.

En effet, dans les écoles, la pré­ven­tion est insuf­fi­sante, d'après 43% des parents de collégien·nes ou de lycéen·nes, qui estiment que leurs enfants ne sont pas assez sensibilisé·es. La solu­tion de pré­di­lec­tion pour amé­lio­rer le niveau d’information sur le VIH des per­sonnes inter­ro­gées est pour­tant le ren­for­ce­ment de la pré­ven­tion en milieu scolaire.

Chez les adultes aus­si, il est encore rare de par­ler de san­té liée à leur sexua­li­té, notam­ment avec les professionnel·les de san­té. Si une large majo­ri­té des Français·es (93%) consi­dère que c’est bien le rôle de ces professionnel·les d'en par­ler – et tout par­ti­cu­liè­re­ment celui du méde­cin géné­ra­liste – seule­ment 1/​3 déclare avoir cette conver­sa­tion avec leur méde­cin, ne serait-​ce que de temps en temps. Plus de 2/​3 d’entre eux sou­hai­te­raient pour­tant que les professionnel·les de san­té leur posent des ques­tions de rou­tine sur la san­té liée à leur sexua­li­té, une volon­té d’autant plus appuyée chez les moins de 35 ans (73%).

Partager
Articles liés
114 cathy yerle mitikafe

Les liens du sang

Rien ne va plus depuis que Lili a réalisé qu'elle avait pris du poids pendant le confinement. En plus, elle accueille ses premières règles.

Inverted wid­get

Turn on the "Inverted back­ground" option for any wid­get, to get an alter­na­tive sty­ling like this.

Accent wid­get

Turn on the "Accent back­ground" option for any wid­get, to get an alter­na­tive sty­ling like this.