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Australie : la menace d'une ins­crip­tion de la Grande Barrière de corail sur la liste du patri­moine en péril de l’Unesco s’éloigne

L’Unesco pro­pose à l’Australie un « accom­pa­gne­ment ren­for­cé » mais s’estime ras­su­ré par les mesures prises par le nou­veau gouvernent.

L’inscription de la Grande bar­rière de corail sur la liste du patri­moine mon­dial en péril de l’Unesco s’éloigne. Situé dans l’océan Pacifique, ce joyau fra­gile a per­du la moi­tié de sa sur­face en trente ans. La pol­lu­tion a tué en masse les étoiles de mer et le réchauf­fe­ment cli­ma­tique a pro­vo­qué des épi­sodes de blan­chis­se­ment de coraux à grande échelle. C’est pour­quoi, en 2021, l’Unesco avait mena­cé de faire figu­rer la Grande Barrière de corail sur la liste du patri­moine mon­dial en péril. Mais le gou­ver­ne­ment aus­tra­lien ayant mis en place depuis des inves­tis­se­ments mas­sifs pour pro­té­ger cet éco­sys­tème unique au monde, l’Unesco n’a fina­le­ment pas deman­dé son ins­crip­tion dans la liste et pro­pose à la place « un accom­pa­gne­ment ren­for­cé ».

Car cela ne veut pas dire que la Grande bar­rière est pour autant défi­ni­ti­ve­ment sau­vée. Dans son avis publié mar­di 1ᵉʳ août, l’organisme men­tionne tou­jours une « ins­crip­tion pos­sible » et demande à l’Australie de lui sou­mettre avant le 1ᵉʳ février 2024 « un rap­port d’avancement sur la mise en œuvre des enga­ge­ments pris ». Les « besoins urgents de conser­va­tion » de la Grande bar­rière de corail « néces­sitent une large mobi­li­sa­tion pour pré­ser­ver sa valeur uni­ver­selle excep­tion­nelle », estime l’Unesco.

Le gou­ver­ne­ment aus­tra­lien a d'ores et déjà pré­vu des mesures en ce sens : « zones sans pêche » sur un tiers du site d’ici 2025, une réduc­tion « consi­dé­rable » des rejets de pol­luants des agriculteur·trices et des indus­triels ain­si qu'une baisse des émis­sions de CO2 dans tout le pays, l'un des pires émet­teurs d’émissions pol­luantes par habitant·e. Selon l’Unesco, ces mesures « peuvent signi­fi­ca­ti­ve­ment chan­ger la donne pour pro­té­ger la Grande bar­rière de corail ». Un point d’étape sera fait avec l’Australie dans six mois. 

L'Unesco recom­mande de pla­cer Venise sur la liste 

La liste du patri­moine mon­dial en péril est révi­sée chaque année, lors de la réunion du Comité de l'Unesco. Actuellement, 55 sites y sont ins­crits, nombre d'entre eux sont mena­cés par des conflits comme la cita­delle d'Alep en Syrie ou les villes de Sana'a et de Shibam au Yémen. D'autres sont mena­cés par des risques envi­ron­ne­men­taux comme la forêt tro­pi­cale de Sumatra ou encore par des déve­lop­pe­ments humains comme à Vienne, en Bolivie ou au Kenya.

Dans une déci­sion ren­due publique lun­di, l'Unesco recom­mande d'ailleurs de pla­cer Venise sur la liste du patri­moine mon­dial en péril. En cause : la pour­suite du déve­lop­pe­ment de la ville ita­lienne, le tou­risme de masse et les impacts du dérè­gle­ment climatique.

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