La chanteuse anglaise, Joy Crookes, 22 ans, sort aujourd'hui son tout premier album. Au total, 13 titres, dans lesquels l'artiste de soul se livre totalement. Sur sa vie amoureuse mais aussi sur sa vision de la société.
Dans la lignée des Dusty Springfield, Shirley Bassey, Adele ou Amy Winehouse, la jeune Joy Crookes relève la garde d’une soul anglaise qui avait perdu de son souffle. D’origine bangladaise et irlandaise, la native du sud de Londres possède un timbre à l’ancienne, à la fois vulnérable et punchy, qu’elle exploite avec une délicieuse modernité. Billie Holiday de la génération Instagram, la Britannique de 22 ans dévoile ses doutes, ses peines de cœur, sa vision de la société, ses souvenirs d’enfance au fil de morceaux qui carburent à l’émotion. The Clash l’aurait certainement enrôlée après l’avoir entendue tailler avec verve un costard aux conservateurs qui dépècent le Royaume-Uni (Kingdom). La demoiselle sait aussi renvoyer les machos dans les cordes. De la puissance à la douceur, Joy Crookes apporte une note d’espoir aux âmes brisées (la ballade tire-larmes Skin). Porté par des tubes comme le tonitruant Feet Don’t Fail Me Now, son premier album rappelle le Back to Black d’Amy Winehouse. Si Joy Crookes veut bien rendre hommage à la défunte diva, c’est plus l’influence de Nina (Simone), d’Ella (Fitzgerald) et de Sarah (Vaughan) qui guide ses pas. Avec cet héritage et son talent, Joy Crookes est sur la voie royale.
Skin, de Joy Crookes. Columbia/SonyMusic
