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© Jonathan Gonzalez / Unsplash

À Marseille, un col­lec­tif de riverain·es demande la créa­tion d’une salle de consom­ma­tion à moindre risque de drogues

À contre-​courant des mobi­li­sa­tions, vues dans plu­sieurs grandes villes de France, visant à s'opposer à la créa­tion de salles de consom­ma­tion de drogues, un col­lec­tif mar­seillais s'active pour qu'un tel espace soit créé dans la deuxième ville de France, qui n'en est pas dotée.

Ce serait le pre­mier espace, dans la deuxième ville de France, où des per­sonnes pour­raient consom­mer de la drogue de manière enca­drée, en limi­tant les risques pour leur san­té et sans déran­ger les passant·es. Promise par le Printemps mar­seillais lors de la der­nière cam­pagne des élec­tions muni­ci­pales, la créa­tion d'une halte soins addic­tions (HSA) a du plomb dans l'aile dans la cité phocéenne.

Suspendue par le gou­ver­ne­ment mi-​janvier en rai­son de la mobi­li­sa­tion d'opposant·es, l'arrivée de cette salle de consom­ma­tion à moindre risque de drogues n'est pas enter­rée : la majo­ri­té du maire Benoît Payan conti­nue de por­ter le pro­jet qui, au départ, devait s'établir quar­tier des Réformés. Plus sur­pre­nant, un col­lec­tif de citoyens se mobi­lise depuis le début de l'année sous le nom de Je dis OUI ! pour que la HSA voie le jour, à rebours de l'esprit "not in my backyard" ("pas dans mon jar­din") des mobi­li­sa­tions habi­tuelles contre ces centres. Reçu par la mai­rie, Je dis OUI ! pré­pare une soi­rée fes­tive jeu­di 23 mai au BOUM (dans le 6e arron­dis­se­ment de Marseille) en sou­tien au pro­jet. Entretien avec Alexis, membre du col­lec­tif Je dis OUI !.

Causette : Pourquoi vous mobilisez-​vous pour faire abou­tir ce pro­jet de halte soins addic­tions ?
Alexis :
Nous sommes tous et toutes des habi­tants de Marseille et sou­hai­tons visi­bi­li­ser les per­sonnes concer­nées par ce lieu. Pour ma part, j'ai pu tra­vailler dans un espace de consom­ma­tion super­vi­sée au Québec, à Montréal, pen­dant un an, et main­te­nant que j'habite à Marseille, j'ai été un peu cho­qué par tant de stig­ma­ti­sa­tion et de doute sur les bien-​fondés de ce dis­po­si­tif de san­té publique. Il m'a sem­blé que cela était impos­sible de ne pas agir,[…]

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